J'ai commencé à écrire à 13 ans. Pour moi c'était une forme de survie. D'abord le journal intime pour pleurer sur mes malheurs et essayer de me psychanalyser moi-même, puis le journal de l'école pour me démarquer et me faire remarquer (à l'époque j'étais une frisée à lunettes et boutonneuse !) Ensuite, avec les premiers petits copains, je suis devenue une pro des lettres de rupture que je revendais aux copines. Au temps où les PC n'existaient pas, la lettre, l'enveloppe et le timbre (et à votre bon cœur monsieur le facteur), était le seul moyen d'écrire à un chéri lointain. Ce fut une grande période pour mon "art". Que de délires ! J'ai rêvé du prix Goncourt comme d'autres filles rêveraient d'être MISS kekechoz. A présent, je souhaite simplement écrire des livres qui interpellent, plaisent et d'en vendre de plus en plus.  

Donc, au début ce fut un exutoire, ensuite un moyen de me sauver, de me démarquer, puis, enfin ce fut le moyen d'exister, tout simplement. A présent que j'en suis à l'édition de livres, je ne conçois pas de passer un jour sans écrire. Blog, chroniques, nouvelles, roman. Chaque jour j'allume mon PC et j'aligne les mots. Je ne m'estime pas écrivain car je joins une connotation d'argent à ce terme. Un écrivain gagne sa vie avec sa "plume". Je m'estime auteur, tout simplement. Si les circonstances de la vie m'empêchent d'écrire mon quota quotidien, je commence à m'énerver et je deviens râleuse. A présent, même en vacances je prends mon pc avec moi. 



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